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Maison Moynat (suite)

 

Pauline Moynat, femme créative et entrepreneuse dans l’âme, anticipe les changements de son époque et l’impact de l’urbanisation grandissante. Elle comprend très vite les nouveaux besoins des voyageurs qui découvrent tour à tour les trains de luxe qui amenuisent les distances entre les grandes capitales, les premières automobiles qui ouvrent le chemin des week-ends vers les stations thermales ou balnéaires et bientôt les paquebots au long cours.

 

La maison Moynat connaît un formidable essor entre 1900 et 1930, âge d’or de l’automobile,  car Pauline Moynat a l’idée de faire des malles dont les formes épousent parfaitement celle des toits ou des coffres préservant ainsi la beauté des formes des véhicules. La couleur de la malle pouvait même être personnalisée en fonction de celle de la carrosserie. L’histoire de la maison Moynat est marquée par l’innovation, dont la plus emblématique a été l’utilisation de l’osier et de la gutta-percha,- une gomme issue du latex naturel- afin de rendre les malles plus légères et plus étanches que celles en cuir et caoutchouc de l’époque.

Outre cette innovation, la marque Moynat dépose de nombreux brevets, notamment pour les serrures de ses malles.

Le XXIème siècle pour horizon

 

Après la Seconde Guerre mondiale, l’affaire décline. Moynat ferme ses portes en 1976. Bernard Arnault découvre l’histoire et les produits de la marque pour lesquels il a un coup de cœur. Il en acquiert les droits via le groupe Arnault en 2010 et en confie la direction à Guillaume Davin (ancien Louis Vuitton Japon). Ramesh Nair, passé chez Hermès, prend la direction artistique de la maison qui s’installe au numéro 348 de la rue Saint Honoré à Paris.

 

Aujourd’hui, Moynat réalise toujours des malles classiques comme à l’époque de sa fondatrice Pauline. Les artisans de Moynat en réalisent au maximum deux par mois. La maison crée donc moins d’une trentaine de bagages rigides par an, toujours faits sur mesure et à la main par un ébéniste et un malletier. Avec des matières naturelles, ça va de soi…

 

Et « la marque a toujours l'intention d'accompagner les voyageurs qui rêvent d'un week-end sur la côte d’Opale, d’une croisière dans les Caraïbes, d’une visite de la Chine ou tout simplement d’une promenade sous les arcades du Palais-Royal. »

Pauline Moynat, qui sait capter l’air du temps, ne cesse d’innover pour démultiplier le plaisir du voyage. Aux malles et mallettes, elle ajoute des sacs à main, une nouveauté saluée alors dans la profession des malletiers. En 1907, 170 articles étaient répertoriés dans le catalogue Moynat.

 

La maison participe à plusieurs expositions universelles et connaît la consécration en 1925, lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels. Elle y reçoit de nombreuses récompenses en présentant la « malle de maroquin rouge ». Une malle  qui mélange les savoir-faire de la maroquinerie, de la marqueterie, de la boiserie et de la bijouterie.

Une création avec Jaguar

 

Comme un symbole de renaissance et une marque de modernité, la maison Moynat a collaboré avec Jaguar pour réaliser une pièce spécialement pensée pour s’adapter à la Jaguar F-Type. Cette pièce, unique, a été créée pour célébrer l’ouverture de la première boutique Moynat en dehors de Paris, située en plein coeur de Londres, au 112 Mount Street, à Mayfair.

 

Les courbes de la malle épousent parfaitement les formes du coffre de la Jaguar F-Type, rappelant les courbes caractéristiques qui signent les créations si reconnaissables de la maison Moynat.

 

Il a fallu plus de 900 heures de travail pour la conception et la production de la malle. La structure est formée de huit couches de bois, elles-mêmes recouvertes de cuir végétal teint en gris ardoise. Une trottinette électrique est disposée à l’intérieur de la malle pour une utilisation dans les zones urbaines… So chic !

 

moynat.com/fr/

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