Caféleather / Jean-Luc Grenois (suite)

Après 35 ans passés dans la sellerie et la maroquinerie de luxe, Jean-Luc Grenois a dessiné et réalisé des coffres et des malles vendus aux quatre coins du monde. Cela aurait pu suffire à son bonheur professionnel… Mais c’était sans compter sur sa rencontre avec son vieux Cromwell qui l’a mis sur une toute autre route : la réfection de casques anciens, qu’ils se nomment Cromwell, Geno, Rangers', Althus... De ces casques qui font dire aux meilleurs plaisantins rencontrant des amateurs de vieilles motocyclettes : « Tu en as ou pas… un bol ? »

Une passion inattendue,

un travail d’orfèvre sur la tête

A ces fameux « bols », ces casques qui ne ressemblent qu’à une demi coquille de noix (en plus grand !), Jean-Luc voue une passion finalement indéfinissable : « restauration de casques anciens », « résurrection de protection de crâne d’époque », « assemblage liège/fibre de verre/cuire/toile à porter sur la tête »?...

Les casques qui passent dans les mains de Jean-Luc sont entièrement démontés : il ne garde que la coque en fibre, l'attache de la sangle et les brides intérieures. Tous les autres éléments sont changés. Chaque pièce de cuir et de toile est remplacée et remontée sur le casque dans les règles de l'art, tant pour le cousu main du montage que pour le travail des surpiqûres à la machine. Cette manière de travailler sur chaque casque lui permet de garder toute son authenticité. Avec sa machine à coudre les cuirs il s’attache à redonner sa patine à des cuirs commandés dans des tanneries françaises et vieillis sans altérer les qualités du matériau. Les sangles et les anneaux d'attache sont conservés pour que le motard conserve ses repères en coiffant son bol. Pour les Cromwell, les pressions viennent d'Angleterre, les rivets de France.